
Le may flower -1622- emporte les premiers immigrés vers le nouveau monde.
Les bagages sont minces, un peu de nourriture, des vêtements et surtout des quilts.
To quilt veut dire matelasser, un quilt est donc un panneau de tissu matelassé, c’est l’ancêtre de notre couette. Les quilts européens de cette époque étaient ce que l’on appelle des white work (travail en blanc). En effet pas encore de couleur mais un ensemble tout blanc avec des décors minutieux.
Les quilts se sont usés, pas de perte, il a fallu les rapiècer de bric et de broc, avec toutes sortes de bouts de tissus, les premiers patchworks (littéralement ouvrages de morceaux) sont nés, mais leur apparence un peu disparate a valu le nom de crazy quils (quils fous).
Une fois installées les femmes ont voulu faire des quilts neufs. Mais il arrivait si peu de tissu d’angleterre qu’elles durent tirer parti de tous les petits morceaux. Elles créérent alors des motifs colorés qu’elles assemblèrent et doublèrent avec des sacs de grains ou de farine. A ces blocks elles donnérent des noms inspirés de leur vie quotidienne ; les empreintes de l’ours, la fille du fermier, l’étoile de l’ohio, l’échelle de jacob, l’enclume, la bobine…….
Peu à peu, les traditions changent suivant la région, la nouvelle angleterre revient aux quilts blancs, la région de Baltimore adopte une technique florale d’appliqué, les états du sud vont vers l’aspect multicolore, le quilt américain est né.
Depuis lors, cette tradition n’a cessé de s’enrichir grâce au talent de milliers de femmes qui ne cessent de créer, à maintenir vivant, dans notre 21éme siècle trépidant, cet art du quilt né de la pauvreté des premiers immigrants.